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Vieux à Niort

25 juin 2014

La vie rêvée d'un niortais d'adoption (Episode 1)

Je me souviendrai toujours du où j'ai été convoqué dans le bureau de mon chef de service. J'attendais une promotion depuis des mois et cela semblait être enfin le moment où on allait me l'annoncer. Enfin j'allais quitter Paris pour je ne sais encore quelle contrée. L'entretien fut court et la nouvelle vite annoncée:

"- M. Vieux_a_niort (Bon évidemment, je ne m'appelle pas vieux_a_niort mais vu que ce c'est mon pseudo, je vais pas me griller en donnant mon vrai nom). J'ai une bonne nouvelle pour vous. Vous avez enfin votre promotion accompagnée d'une mutation et j'ai le plaisir de vous annoncer que vous devenez le chef de notre agence de New-York. 

-New-york (Mon dieu, pensais-je. La plus prestigieuse des agences. Les USA, big apple, Manhattan, la statue de la liberté, Harlem, le gospel, Broadway, les taxis jaunes, bref l'Amérique)."

Je balbutia quelques mots sous le coup de l'émotion:

"-Ecoutez, je suis ravi. J'espère me montrer digne de votre confiance en dirigeant notre agence de New-York."

Mon chef de service, un peu surpris, me reprit:

"-Non, je n'ai pas dit New-york. j'ai parlé de Niort.

-??????????????? Niort ? (Mais c'est où ça Niort ? On a une agence à Niort ? J'imaginais le hall de notre siège parisien avec, au fronton, le nom des différentes agences: New-york, Londres, Moscou, Los Angeles, Tokyo, Sydney, Niort...)

Le ciel, les oiseaux et ta mère semblaient m'être tombés sur la tête, d'un coup, d'un seul. 

Le retour dans mon bureau sembla long, l'entrée rendue encore plus difficile par la présence de mon collègue qui attendait le nom de la ville où je serai muter. Il m'attendait là, dans ce fauteuil, mon spectateur du premier jour dans l'entreprise et il me dit: 

"-Alors ?"

Je n'osais pas lui avouer, presque honteux.

"Je suis muté à Niort."

Après quelques secondes de réflexion, il me répondit:

"-Ah bon, mais qu'est ce que tu as fait comme boulette ?"

 

3 mois de psychothérapie plus tard, je me sentais prêt à partir pour New-yo... pour Niort. Encore fallait-il préparer le voyage.

 

A suivre...

 

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8 janvier 2014

Ici, ode aux chamois, mon amour

Je vais tenter aujourd'hui de vous parler des Chamois Niortais. Je dis bien tenter car d'autres s'y sont essayés avant moi, notamment sur Twitter. Bien mal leur en a pris. Au bout de quelques jours, le club leur demandait de cesser toute activité dans les plus brefs délais. Donc, je précise dés le début de cette petite bafouille que c'est de l'humour. C'est quoi l'humour ???? Comment dire ? L'humour, c'est voir les chamois perdre 3-0 et entrendre dire que l'équipe était bien en place, qu'on a fait une bonne partie mais qu'on a manqué de présence devant le but. Voilà, ça c'est de l'humour. Je regarde à gauche. Je regarde à droite. Pas d'assignation à cesser dans les plus brefs délais. Bon, très bien. Je peux continuer. Un peu d'histoire pour commencer. Le club des Chamois Niortais est né en 1925. Il a été fondé par Charles Boinot, fils du propriétaire d'une usine de peaux de chamois, la spécialité niortaise avant de verser dans la mutuelle. Heureusement que l'équipe n'a pas été créée par le fils du propriétaire d'une usine de l'autre spécialité niortaise: l'angélique. J'imagine bien le speaker faire la présentation du match: "Ce soir, à 20h00, les angéliques de Niort reçoivent le FC Tours". Pas très viril, tout cela, genre équipe féminine de patinage artitisque. En même temps, angélique, cela te permettrait de te croire, de temps en temps, au paradis quand tu as tant connu l'enfer au stade René Gaillard. Ah, René Gaillard, le stade de France où les spectateurs arrivés en retard croisent ceux qui partent avant la fin. Et à Niort, quand tu pars 5 minutes avant la fin, c'est généralement le moment où les Chamois mène 2-0. C'est seulement le lendemain matin, en ouvrant ton journal, que tu t'aperçois qu'ils ont fait match nul, 2-2. Dommage que les matchs durent 90 minutes. Sinon, les Chamois niortais seraient déjà 3 fois champions de France du match de 80 minutes et auraient déjà remporté 4 coupes de France du match de 70 minutes. A quand la Champion's League des matchs d'une heure ? On aurait notre chance. Une autre idée également. A l'instar de Dieudonné qui vient de déposer le mot "quenelle" à la propriété intellectuelle, il serait peut-être opportun que le club dépose le terme "match nul". Je pense que l'on se ferait déjà pas mal d'argent à chaque fois que l'expression est prononcée pour qualifier le résultat d'un match du club. En tout cas, c'est ce que je dirai au président du tribunal quand j'aurai reçu ma citation à comparaître au cas où un dirigeant lirait ces quelques lignes.
24 décembre 2013

Noël en soldes

Que reste-il donc de la magie de Noël ? Pire, existe-elle encore ? Entre les grandes surfaces qui en font leur beurre, les médias qui en font des kilos, on se demande s'il ne serait peut-être pas temps de se mettre au régime.

Il faut dire que Noël est superbement bien placé dans le calendrier des commerçants. Deux mois après Halloween et quelques jours avant le changement d'année. J'imagine Joseph disant à Marie: « Dépêche-toi d'accoucher. On va se retrouver en concurrence directe avec les marchands du temple en janvier avec leur mois du blanc. C'est pas bon pour le business. »

Bref, Je me promenais, dimanche, dans la zone commerciale de la Mude. Mais si, la Mude, vous connaissez. Cet espace commercial qui s'est construit à Bessines. J'aime bien cette endroit. Cela me rappelle des souvenirs. On dirait le centre-ville de Niort dans les années 1990: tu fais tes courses chez Huvelin et MultiFranc et tu as de la place pour te garer.

Et vous avez remarqué ? Toutes les boutiques sont ouvertes un dimanche et personne ne râle. Pas un syndicaliste, pas un membre du Parti des travailleurs ne monte au créneau. C'est ce qu'on doit appeler la trève des confiseurs. Ou alors ils sont trop affairés à faire des courses de Noël... un dimanche.

Et bien, oui, je sais, je râle. Mais c'est comme ça. Il y a des choses comme cela qui m'énerve. Enfin, bon, il y a de quoi. Avant, c'était le grand frère, la grande sœur ou le « redoublant» de la classe qui délivrait le terrible secret: « Le Père Noël n'existe pas. » (toi, enfant, si tu lis ces lignes... On n'est pas sûr, sûr non plus. D'ailleurs, on n'a jamais vu d'articles concernant ce sujet dans le Journal de Mickey. C'est dire. Par contre, évite de lire les lignes qui suivent. Merci d'avance) Mais maintenant, je vous défis de tenir avec les cinquante Père Noël que vous croiserez et dire à votre enfant que ce n'est pas le vrai. C'est juste un..... un.... chômeur en fin de droits, un « rmiste» ou une personne agée qui ne plus subvenir à ses besoins avec sa maigre retraite. D'ailleurs, on se pose rarement la question de savoir qui sont ces gens derrière leur fausse barbe blanche. C'est Noël pour nous et pas toujours la fête pour eux.

On a réussi à te faire croire que tu serais heureux en dépensant de l'argent pour faire des cadeaux pour les autres, que c'est bien... jusqu'au jour où tu trouves la cravate que tu as offerte à ton beau-frère sur un site de vente aux enchères parce qu'il veut s'en débarrasser. Oui, c'est vrai, avant internet, la cravate moche jaune à pois bleus, tu la gardais avec toi. Tu la rangeais dans le tiroir avec les trucs horribles que les enfants fabriquent à l'école pour la fête des mères. Bon, de temps en temps, tu la mettais pour les grandes occasions où ton beau-frère venait à la maison. Mais maintenant c'est terminé. On revend tout ce qui nous plaît plus. J'ai d'ailleurs toujours été très étonné de ne pas voir plus de femmes mariées sur ce genre de site.

Dépense, dépense toujours. Je dépense donc je suis. 20, 30, 40, 100, 500, 1000. A coup de zéro, on s'achète une bonne conscience pour le jour de Noël. Et puis le matin du jour fatidique, on se réveille, on se lève, on va voir ce qu'on nous a apporté. Ce matin-là, on trouve un beau dessin d'enfant avec écrit dessus: « Papa, je t'aime ». Et ça, ça n'a pas de prix.  

18 décembre 2013

Les 10 mots ou expressions que tout niortais doit connaître

1) TCSP: Surnommé "un Busway nommé désir" ou transport en commun en site propre qui coupera la ville en deux mais qui, pour l'instant, est très loin de la plier en quatre. 

 

2) Alternateur: Endroit où il faut être pour se tenir au courant. Seule salle où les concerts sont garantis 100% sans problème de batterie. 

 

3) Rumeur: Bruit de fond quand le fond de l'air effraie.

 

4) Téciverdi: Grande fête qui dure trois jours et qui prive de podiums l'ensemble des associations à 30 km à la ronde. 

 

5) Acclameur: Nom de salle de spectacles un peu surestimé au passage de quelques chanteurs et groupes que je ne citerai pas ici pour conserver de bons rapports avec Superbus, Serge Lama et autre Zaz.

 

6) Librairie des Halles: Ancêtre d'Amazon. Futur site classé monument historique à l'instar du Pilori et du Donjon.

 

7) Mairie: Surnommée par certains "Château-Gaillard" comme cette forteresse du département de l'Eure que l'on disait imprenable. Quelques esprits chagrins feront d'ailleurs remarquer que c'est actuellement une ruine.

 

8) Parking gratuit en centre-ville: Expression inusité depuis plusieurs années. 

 

9) Autopartage: Synonyme de LOL. Même si l'auto est bien présente sur son parking, le partage semble être beaucoup plus discret. De plus selon certaines fuites, la Mia ne serait pas complètement étanche. 

 

10) Grand stade: Nom d'un projet fantôme qui hanterait la mairie depuis plusieurs années. Aurait été aperçu récemment en compagnie du contournement nord de Niort. 

 

 

 

 

11 décembre 2013

Mordant et Drôle ?

Voilà... un jour, je me suis dit: »Twitter, c'est bien mais 140 caractères c'est un peu court. » Alors pourquoi ne pas ouvrir un blog comme cette brune qui officie dans le journal local gratuit et qui raconte ses mésaventures au passage de la trentaine (d'années, pas de fiancés). J'ai donc été voir un ami pour prendre des conseils sur le ton que je devrais employer pour ces futures chroniques.Il m'a dit: "Reste comme tu es, mordant et drôle. Mordant comme le froid qu'il fait actuellement et drôle comme.... comme... Kev Adams." Je lui ai répondu: « On avait dit drôle. D'ailleurs au passage, vous savez pourquoi Kev Adams a appelé son programme court, où il apparaît, « Soda »? Parce que ses blagues font « Pschiit ». Voilà ça, c'est fait.

Revenons à nos moutons avec l'objet de cette première chronique: les Philippines.

Oui, vous savez les Philippines, cette île qui s'est faite ravager par un ouragan. Non par l'ouragan médiatique, je parle d'un vrai. Il faut dire que l'ouragan médiatique a plutôt l'air d'un tourbillon à côté. Et oui, comme elle semble déjà loin cette catastrophe. Loin des yeux, loin du cœur et encore plus quand ce n'est pas une destination de vacances.

Je me souviens quand j'étais allé en Thaïlande après le Tsunami de 2004, on se sentait fier de donner une pièce à un pauvre des rues. J'avais l'impression de faire de l'humanitaire. Et puis le nombre de photos que l'on a pu prendre des plages ravagées, des hôtels grand luxe détruits, ces villages rasés de... gentils membres. Mais les Phillipines... là... rien, on s'intéresse moins. Pire, on s'en fout, du moment que ce n'est pas dans le catalogue de l'agence de voyages et que du coup, on y mettra jamais les pieds.

Faut dire aussi que l'actualité dense de ces derniers jours n'a pas aidé les philippins. Que d’événements en quelques jours pour faire oublier le destin des habitants de cette île du Pacifique. De la mort de Mandela en passant par les soldats de Centrafrique, de Miss France en attendant la dinde de Noël, du Tirage de la Coupe du monde de Football au Téléthon. D'ailleurs, soit dit en pensant, je trouve que le tirage aurait pu se faire lors du Téléthon. Il me semble que l 'équipe de France avait parfaitement sa place au milieu des handicapés. En même temps, je me dis que je ne suis pas très charitable et je m'excuse auprès des handicapés pour cette comparaison.

Passe l'actualité avec son lot de mauvaises nouvelles. C'est déjà tellement loin les Philippines. Et Bernard Kouchner «  le French doctor » se fait vieux. Plus possible de livrer des sacs de riz sur son dos comme en Somalie. Non désormais, c'est fini ce genre d'exercice. Il a confié, cette fois, la mission à l'oncle Ben's. Oh yeah !

Ce terrible événement a passé tellement vite. La preuve: même les chanteurs oubliés de la chanson française n'ont pas eu le temps de monter une opération pour enregistrer un disque. « Age tendre et tête de bois et la tournée Top 50 réunis pour les Philippines », ça aurait de la gueule. Donc on ne verra pas Daniel Guichard, Marcel Amont, Lio, Yves Duteil, entonner un hymne à la vie et à l'espoir, « Pour toi, Philippines » 5.80€ reversés aux nécessiteux par Itunes.

C'est d'autant plus dommage qu'ils avaient déjà pensé à un titre. Ils voulaient faire une reprise du hit de Stéphanie de Monaco: « Comme un ouragan ».

 

N.B.: Pour être sérieux, deux secondes, cet oubli est malgré tout une seconde catastrophe pour ce pays. Je suis même prêt à acheter un disque avec Marcel Amont, s'il le faut.

 

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